Qu’est-ce que la justice restaurative ?

La justice restaurative, aussi appelée la justice réparatrice, a pour objectif de rétablir le dialogue victime et auteur.e de l’agression dans un cadre réglementé et sécurisé. Elle part du principe que les mots atténuent les maux. Elle participe donc à une prise de conscience des répercussions d’une infraction et favorise la reconstruction. Cette pratique est largement utilisée dans d’autres pays (Canada, Etats-Unis, Belgique…). Elle y est perçue très positivement par les participants et est notamment associée à un sentiment de justice rendue.

Il s’agit d’une pratique complémentaire au système judiciaire pénale, coordonnée par des professionnels formés, garants de son bon déroulement. En effet, le code de procédure pénale français prévoit que la justice restaurative s’effectue dans le cadre d’un processus structuré mis en œuvre par un tiers indépendant formé à cet effet, sous le contrôle de l’autorité judiciaire ou à sa demande, de l’administration pénitentiaire. Elle est en effet animée par des professionnels neutres et impartiaux, en présence de bénévoles qui représentent la société.

La justice restaurative présente des bénéfices tant pour les victimes comme pour les auteurs d’infractions. L’objectif est d’envisager et réaliser ensemble les conséquences de l’acte et, le cas échéant, de trouver des solutions pour le dépasser, afin de rétablir la paix sociale. La victime est ainsi incarnée aux yeux de l’auteur de l’infraction et elle peut de son côté mieux comprendre le passage à l’acte.

Notre équipe vous propose, dans un cadre respectueux de tous et sécurisé, d’amorcer un parcours de justice restaurative.

• Dans un premier temps, nous pouvons vous proposer des entretiens individuels de préparation destinés à vous présenter la justice restaurative et son fonctionnement, afin de répondre à toutes vos questions et identifier vos attentes et besoins ;
• Dans un second temps, nous pouvons entamer une session de cinq rencontres suivies d’une sixième rencontre bilan, entre un groupe de personnes victimes et un groupe de personnes condamnées, anonymes, concernées par un même type d’infraction.

Au cours de ces rencontres, en présence de deux animateurs et deux membres bénévoles de la communauté, spécifiquement formés, chaque participant va pouvoir s’exprimer sur ses émotions, ses ressentis consécutifs à l’infraction pénale subie ou commise (pourquoi ? comment ?).